Hommes Elite passion du cyclisme à l'escaut: hommes
2020 - ...
UCI ProSeries
Le monde du cyclisme évolue rapidement: du ProTour au World Tour, des courses continentales au ProSeries. Le Prix de l'Escaut suit cette évolution. La troisième décennie du XXIe siècle contient sans aucun doute encore plus de nouvelles. Actuellement c'est trop tôt pour tout estimer, encore moins pour le prévoir.
Il est certain que notre centenaire en bonne santé, sous la bannière de Flanders Classics, ne veut pas manquer ce bateau à vélo.
Nous y sommes prêts, à partir de 20-20!
2010 - 2019
Flanders Classics
La nouvelle décennie s’annonce de façon spectaculaire. Wouter Vandenhaute (Woestijnvis) est le nouveau propriétaire du Tour des Flandres (et de l’Omloop Het Nieuwsblad et de Paris-Bruxelles). Il veut raviver les courses classiques flamandes du printemps et groupe six courses sous le dénominateur commun de Flanders Classics : le Tour des Flandres, l’Omloop Het Nieuwsblad, À Travers la Flandre, Gand-Wevelgem, la Flèche brabançonne et le Prix de l’Escaut. Il y a un glissement dans le calendrier des courses. Dorénavant, le Prix de l’Escaut est organisé dans la semaine entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Par conséquent, le peloton reste dans le Nord et considère le prix de l’Escaut comme un intermezzo idéal. Anvers, qui était un lieu de départ fixe depuis 1996, a été remplacé par la ville néerlandaise de Terneuzen en 2018, ce qui fait que les coureurs font une grande boucle à travers la venteuse Zélande.
Toutefois, les éditions 2018 et 2019 se sont également terminées en sprint, certes d’un peloton aminci.
2000 - 2009
Le nouveau siècle
Le début du 21ième siècle apporte beaucoup d’innovation, sur le plan organisationnel et sportif. Sur le plan sportif, le changement de date est particulièrement important. Dès 2003, le Prix de l’Escaut se déroule dans la semaine entre Paris-Roubaix et l’Amstel Gold Race. Ce changement est opéré par l’AIOCC et l’UCI et n’est pas vraiment une bonne affaire pour le Prix de l’Escaut. Tous les ans, il faut se battre pour avoir des participants de bonne qualité. Néanmoins, on ne peut pas se plaindre de la qualité des gagnants. Tom Boonen et Mark Cavendish (tous les deux ont remporté deux victoires), Robbie McEwen et Alessandro Petacchi sont de grands noms sur le palmarès. Le Prix de l’Escaut, la plus ancienne course cycliste flamande, se maintient dès lors dans la liste des classiques d’avril.
1990 - 1999
Les années 90
Cette décennie est à nouveau une période mouvementée dans l’histoire du bon vieux Prix de l’Escaut. Les points culminants sont certainement les deux victoires de Mario Cipollini et le tour de force de Frankieboy 'VDB' en 1996. La victoire de Peter Van Petegem, dont la carrière était reléguée en quelque sorte sur une voie de garage, en 1994 est également remarquable. Par contre, la course de 1995 et surtout celle de 1998 sont décevantes. Sur le plan organisationnel, ça bouge aussi fort. En 1994, le Prix de l’Escaut monte en première division et est également roulé dans la semaine entre Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège. En 1995, le prix se roule à nouveau dans la semaine entre Liège-Bastogne-Liège et l’Amstel Gold Race. En ce qui concerne le parcours, en 1998, l’organisation opte à nouveau pour un tour en Campinne anversoise. Le grand changement et l’amélioration viennent en 1996. Dès cette année, le départ est donné à la Grand-Place d’Anvers, ce qui signifie une véritable plus-value pour la course.
1980 - 1989
Les années 80
La décennie des grands changements. En 1982, l’organisateur René De Vos quitte Schoten, tombe malade et meurt peu après. Les grandes vedettes ne viennent pas ou abandonnent ostensiblement comme Gerrie Knetemann en 1983. Mais le plus ancien classique cycliste flamand, anversois est au plus bas en 1982. Le Tour est roulé une semaine plus tard et le Prix de l’Escaut subit la concurrence du critérium de Renaix. Aucune vedette ne se présente au départ et le Prix de l’Escaut devient un genre de course de kermesse de luxe, exclusivement avec des tours locaux. À partir de 1983, Hector Jansen (1928) est aux commandes. Hector est un homme d’affaires et un négociateur et veut remonter la course. La première priorité consiste à trouver une autre date. La première tentative échoue, la seconde n’est qu’une réussite partielle. En 1986, le Prix de l’Escaut est roulé le 25 août. Mais vient ensuite une intervention révolutionnaire : à partir de 1987, la course est organisée en avril. Les premières années (1987 et 1988) après l’Amstel Gold Race, en 1989 entre Liège-Bastogne-Liège et l’Amstel Gold Race. Le Prix de l’Escaut est clairement sur la bonne voie.
1970 - 1979
Les années 70
Sous la direction de René De Vos, la course est toujours organisée le mardi de la kermesse. Pas toujours la date la plus facile. Néanmoins, la course a accumulé un superbe palmarès au cours des années soixante-dix puisque les plus grands champions de Belgique - Merckx, De Vlaeminck, Maertens – occupent les places du podium. Même Didi Thurau, l’enfant miracle allemand gagne la course à la maison communale de Schoten. Néanmoins, le Prix de l’Escaut n’échappe pas non plus au spectre du dopage. Suite à une affaire de dopage douteuse, Staf Van Roosbroeck perd sa deuxième victoire en 1976 ...
Photo : Le podium du Prix de l'Escaut 1975
De gauche à droite: Marcel Imler (bourgmestre de Schoten), Paul Mahlman (Het Laatste Nieuws), Briek Schotte (directeur sportif et vainqueur du Prix de l’Escaut en 1955), Ronald De Witte (vainqueur) et René De Vos (organisateur).
1960 - 1969
Les années 60
Le Prix de l’Escaut se maintient à son niveau. Soit la course se déroule en amont du championnat belge, soit quelques semaines avant le championnat du monde. Le palmarès est beau. Dans le comité d’organisation, le légendaire Stan De Deken (° 1887) est remplacé d’abord par Gust Mertens, plus tard par René De Vos, qui tiendra le coup une quinzaine d’années. À la fin de cette décennie - en 1968 - le championnat d’Anvers quitte également Schoten.
1950 - 1959
Les années 50
Une époque d’or comme pour le cyclisme. Alors que les premières années après la guerre étaient encore un peu hésitantes, nous sommes maintenant dans l’abondance et la richesse. Dans tous les pays européens, des grands champions surgissent : en Italie Coppi-Bartali et aussi Magni, en Suisse Koblet et Kubler, en Belgique Van Steenbergen, Schotte et Ockers, aux Pays-Bas Schulte, van Est, Wagtmans, en France Bobet et Geminiani, plus tard suivis par Anquetil et Darrigade, en Espagne Bahamontès et Miguel Poblet. Dans les traces de ces champions suivait une grande foule d’excellents coureurs. À cette époque (1950-1954), nous n’avions pas encore de télévision, les emballages de bonbons contenaient des images de coureurs, les journaux étaient pleins de grandes histoires, les magazines montraient de superbes photos.
1946 - 1949
Le grand réveil
Après une année de pause, le Prix de l’Escaut est à nouveau prêt à démarrer. En plus, à Schoten, où le départ est donné depuis 1926. Au printemps, Milan-Sanremo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Paris-Bruxelles et toutes les autres courses classiques d’un jour sont organisées. Pour le Tour de France, il faut encore attendre un an de plus mais quelques courses par étapes ont déjà eu lieu. La foule est de nouveau enthousiaste et le sport prend de nouveau le dessus, heureusement. Stan De Deken et ses amis préparent l’organisation avec beaucoup d’ambition. Il n’y a pas moins de quatre courses programmées : les indépendants et les nouveaux le lundi 29 juillet (le terme débutant a disparu) et le mardi 30 juillet les coureurs professionnels et les amateurs. Le Champion d’Anvers est couronné dans toutes les catégories. Tous les coureurs et supporters d’Anvers aspirent avec impatience aux prix de l’Escaut à Schoten.
1941 - 1944
Les années dures – la foire, c'est une galère
En 1940, la course ne pouvait bien évidemment pas avoir lieu. La guerre venait de commencer et toutes les activités sportives étaient paralysées. Mais un an plus tard, le vent avait tourné. L’occupant avait compris que la population durement frappée avait besoin d’un peu d’amusement et de détente. C’est pourquoi un maximum de compétitions sportives ont été organisées, dont le Prix de l’Escaut à Schoten. Non plus le mardi de la kermesse, mais le dimanche 24 août.
Photo : le sprint final chez les juniors en 1942. Rik Van Steenbergen (1924-2003), Sportif d’Anvers du 20ième siècle, a gagné chez les nouveaux en 1941 et chez les juniors en 1942, mais jamais le Prix de l’Escaut chez les coureurs professionnels. Même en 1966, 25 ans après sa victoire chez les nouveaux, il se présentait encore au départ. En vain, Rik est malheureusement l’un des rares grands noms qui manque au palmarès.
1930 - 1939
Comme à la kermesse
Pendant les années 30, le Prix de l’Escaut était toujours organisé le mardi de la kermesse, c’est-à-dire le mardi après le 4ième dimanche de juillet, quand il y a kermesse à Schoten. Au début, le parcours était encore conçu comme celui d’une classique mais plus tard, dans les années 30, de plus en plus de tours locaux ont été ajoutés, de sorte que le Prix de l’Escaut est devenu de plus en plus une affaire de Schoten. Cette approche a peut-être porté atteinte au caractère « classique » du Prix de l’Escaut mais la course est toutefois restée à la hauteur du célèbre 8 de Brasschaat (pleinement soutenu par Alfred Martougin, qui vivait à Brasschaat) et de Schaal Sels de la commune avoisinante de Merksem. C’est qui est frappant, c’est que ces deux courses étaient également couplées à la kermesse locale et étaient également organisés le mardi de la kermesse.
1926 - 1929
Finalement, chez-soi
Grâce au déménagement à Schoten et à la collaboration de Sportwereld, le journal sportif flamand en vogue de Karel Van Wijnendaele, le Prix de l’Escaut a finalement le vent en poupe, alors qu’un an plus tôt, elle était au plus mal avec la course pour amateurs à Hoboken. Surtout Achiel Willemsen et Stan De Deken se sont impliqués entièrement pour faire un succès du « nouveau » Prix de l’Escaut. L’administration communale de Schoten soutient également pleinement l’organisation.
1919 - 1925
À la dérive
Après quatre années pénibles de guerre, la vie normale reprend petit à petit en 1919. Le monde du sport a également repris le fil. La plupart des courses cyclistes, qui avaient eu lieu pour la dernière fois en 1914, étaient de retour au calendrier. C’était aussi le cas du Prix de l’Escaut. Cependant, il a fallu attendre jusqu’en 1926 et le déménagement définitif à Schoten, avant que la plus ancienne course sur des routes flamandes ne soit chez-soi. Nous suivons le Prix de l’Escaut à la dérive sur son odyssée, de 1919 à 1925.
Photo : page de titre de Sport Illustration, 4ième édition, n° 15 du vendredi 16 mai 1924. Le peloton, avec Gérard Debaets et Verschueren en tête, traverse le pont de Duffel.
1907 - 1914
Les origines
De Groote Scheldeprijs, une belle course sur la route. « Le conseil d’administration de la division anversoise de la RLVB a décidé de fêter le 25ième anniversaire de la RLVB d’une manière magnifique et a pris l’initiative d’organiser, avec la ‘Chronique Sportive’, une course sur la route (de groote Scheldeprijs) ... » (De Nieuwe Gazet, le vendredi 28 juin 1907)
Photo: Alfred Martougin (1875-1952), fondateur du Prix de l’Escaut. Chef d’entreprise, fabricant de chocolat, un véritable mécène du cyclisme dans l’âme. Président de la division anversoise de 1905 à 1911, président de la RLVB de 1922 à 1929 et de 1934 à 1947.